« Durant ces 20 années, j’ai pris plaisir à accompagner les étudiants dans cette épopée sans fin, à apprendre d’eux et avec eux dans la bonne humeur et une ambiance plaisante et studieuse. »
Témoignage de Gabriel Braun, intervenant en cours de HTML/CSS et Javascript au sein du Master CAWEB
Au commencement, il y avait les modems, ces petites bêtes lentes et bruyantes qui se connectaient au web. C’était comme recevoir des données par le biais d’un pigeon voyageur.
« Tic-tic-tic…… ⏳ bip-bip-bip… ⌛ CRAC … ! …Connexion établie ! … »
Avec un débit de quelques ko/s on avait le temps de prendre et reprendre un café ☕, le temps de télécharger une image. C’était exaltant !!!
À raison de 5Ko par seconde, pour charger une image de 5Mo il fallait 1000 secondes, soit environ 16 minutes.
Ensuite, le web est devenu fou avec les GIFs clignotants de partout, et les fonds d’écran qui donnaient la migraine. Chaque page web aux allures de magasins de bonbons était un carnaval de couleurs et d’animations. C’était comme si Internet avait avalé des champignons hallucinogènes . Épique époque opaque où le bon goût avait pris des vacances prolongées .
Heureusement, cette folie incontrôlable se dissipa peu à peu avec l’avènement des CSS. Un peu d’ordre et de discipline se sont imposés en permettant de séparer clairement fond et forme. La devise était devenue : « diviser pour régner ».
On est passé de l’anarchie la plus incontrôlable à une approche organisée qui a permis un gain en simplicité et clarté accroissant largement la qualité, l’accessibilité et la productivité.
Plus tard, le Web 2.0 a permis de passer de pages web statiques, figées pour l’éternité, à des pages dynamiques avec lesquelles il devenait possible d’interagir. L’internaute, de simple spectateur devenait acteur. Ainsi sont apparus les réseaux sociaux, pour le meilleur et le pire.
Une véritable arène romaine avec des pouces levés ou baissés, un moyen de mettre en lumière d’obscures vies. Des vies par procuration, que de temps perdu !!!
Bien sûr, tout n’est pas négatif. Les réseaux sociaux ont permis la création de communautés pouvant défendre de bonnes causes, lutter contre des régimes injustes, garder un lien avec des proches.
Plus tard, suite à l’apparition de nouveaux terminaux, tels les téléphones ou tablettes, sont nés les media-queries permettant d’adapter la présentation aux spécificités de chaque appareil. Grâce à CSS, il suffisait de proposer différentes feuilles de styles selon leur destination.
Enfin, HTML5 et CSS3 ont apporté leur lot de nouveautés conférant plus de sémantique au HTML, et plus de facilité et possibilités de mise en page grâce aux CSS. Les flex-box en sont les stars. Le flex-container est une piste de cirque mouvante où les flex-items dansent en se pliant et s’étirant tels des contorsionnistes.
À présent, la révolution de l’intelligence artificielle rebat les cartes. Ce nouvel outil peut s’avérer être un précieux assistant, assurant un gain notable en productivité et en créativité. Il reste cependant indispensable pour l’humain de superviser cette automatisation afin de détecter les bêtises artificielles.
Le Master CAWEB a été le témoin et acteur de cette fulgurante évolution. Durant ces 20 années, j’ai pris plaisir à accompagner les étudiants dans cette épopée sans fin, à apprendre d’eux et avec eux dans la bonne humeur et une ambiance plaisante et studieuse.
La richesse des promotions CAWEB tient à la diversité des origines et des parcours des étudiants ainsi qu’aux multiples domaines abordés : HTML, CSS Javascript PHP, CMS, SEO, UX, graphisme, video, rédaction, traduction, marketing et communication… De quoi permettre aux étudiants de trouver un domaine de prédilection pour une future carrière dans le domaine du Web.
Cette diversité a été source d’émulation et de synergie au sein des promotions.
J’espère que la forte implication de toute l’équipe pédagogique du CAWEB a permis, durant ces vingt années, de transmettre des clés à nos étudiants pour progresser et devenir des professionnels du web. Le domaine du web nécessitant une formation permanente, il n’est pas question de rester sur nos acquis. Alors : à nos claviers !!!