Webgreen : comment avoir un site internet plus vert ?

En octobre, nous avions abordé la question de l’impact d’internet sur l’environnement sur ce blog. Question qui n’était pas restée sans réponse. En effet, nous en avions déduit que la solution ne se trouvait pas seulement du côté des fabricants de nos équipements électroniques mais également du côté des sites web. Nous allons donc nous pencher aujourd’hui sur la conception de sites internet plus verts ou « webgreen ».

Lorsque nous parlons de sites web plus verts, nous parlons évidemment de sites plus respectueux de l’environnement et non pas de la couleur à du site à proprement parler. Mais avant d’aborder les moyens permettant de rendre un site plus vert, il est nécessaire de rappeler brièvement ce qui le rend polluant.

Webgreen : smartphone photographiant une forêt

Webgreen : l’empreinte environnementale

L’empreinte d’un site web ne concerne pas seulement nos appareils connectés. Que ce soit notre ordinateur, tablette ou téléphone, nous avons une multitude de « clients » à notre disposition. Cependant, l’accès à internet est bien plus complexe et c’est cet ensemble qui est concerné lorsque nous parlons de l’empreinte environnementale.
Celle-ci peut s’exprimer en émissions de C02 et cela ne concerne pas seulement internet. D’habitude, nous évoquons l’utilisation des voitures ou des avions comme étant particulièrement nuisible à l’environnement, mais les émissions anthropiques s’appliquent également à nos appareils. L’émission anthropique de dioxyde de carbone s’oppose à l’émission naturelle, due entre autre aux incendies de forêt ou à la respiration animale et végétale. Vous l’aurez compris, il s’agit des émissions liées aux activités humaines comme l’utilisation des moteurs.

Ainsi, l’empreinte écologique d’un site web CO2 est notamment due aux émissions :

  • des serveurs qui hébergent les sites web et qui sont allumées sans aucune interruption
  • des postes clients en fonction du temps qu’ils passent à consulter le site web
  • de l’équipement réseau en fonction de la quantité de données à transporter et de la distance entre le serveur et le client

Et tout cela ne prend pas en compte les émissions de dioxyde liées aux activités du site telles que celles des administrateurs.

Comment réduire cette empreinte en étant « webgreen » ?

Pour réduire l’empreinte d’un site internet, pas de solution miracle mais 3 étapes à suivre :

1) Économiser les ressources du poste client

Charger un site internet demande beaucoup d’énergie pour nos appareils connectés : l’impact n’est pas négligeable. Fort heureusement, il y a une solution. Limiter les animations inutiles et les techniques gourmandes en ressources permet de réduire la consommation électrique du poste client. En effet, les animations demandent beaucoup d’efforts à nos machines pour être affichées. Il faut alors se concentrer sur le minimum. Il en va de même pour les techniques de programmation qui, si elles ne sont pas optimisées, peuvent se révéler très gourmandes en ressources.

2) Choisir un système d’hébergement plus « webgreen »

L’hébergeur n’est pas le seul à pouvoir être mis au vert, cela concerne aussi les énergies alimentant le site. Il est donc préférable de choisir un hébergeur de proximité pour éviter les va-et-vient entre le serveur et le client. Ainsi, préférez un hébergeur en France si vous visez des internautes français. Il faut également s’assurer que ce dernier soit économe en énergie. Un hébergeur alimenté en énergies renouvelables est un plus. Pour cela, il existe un système de certificat d’électricité verte (EECS).

3) Compenser les émissions de CO2 restantes

Nous avons vu que les équipements ne sont pas les seuls à générer des émissions de CO2. En effet, l’activité des administrateurs du site web a également son importance. Cela ne concerne pas directement le site en lui-même mais bien ceux qui permettent à ce site de fonctionner et d’être alimenté. Il est donc question de réduire leur consommation d’électricité, en se tournant vers les énergies renouvelables. Bien entendu, difficile de réduire toutes ces émissions au maximum. Mais on peut également compenser les émissions de CO2 restantes en achetant des crédits CO2 auprès d’un opérateur de compensation.
En résumé, il est possible de réduire l’impact d’un site internet sur l’environnement. Il suffit pour cela de le rendre plus vert grâce à ces étapes, qui sont certes plus difficiles à réaliser qu’elles n’en ont l’air. Si la sauvegarde de l’environnement vous tient à coeur, n’oubliez pas de prévoir une feuille de style CSS pour l’impression. Elle permet de limiter tout le contenu inutile et de réduire la consommation de papier des internautes.


Rédigé par Fionna Westbury