La consommation des réseaux sociaux et leurs conséquences sur notre bien-être
Saviez-vous combien de temps vous passez sur votre téléphone et sur les réseaux sociaux quotidiennement ? Selon une étude annuelle, la population française est en contact avec son écran pendant 32 heures par semaine, soit un cinquième de son temps hebdomadaire. La cause principale ? La consommation des réseaux sociaux. En moyenne, le temps passé sur les divers réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Tiktok) et sur les messageries (Whatsapp, Messenger, Snapchat) s’élève à 52 minutes par jour pour l’ensemble de la population et jusqu’à 2h19 chez les 15-24 ans. Néanmoins, tout ce temps passé à consulter les réseaux sociaux et à “scroller” apporte son lot de conséquences néfastes sur notre bien-être.
Les effets néfastes de la consommation des réseaux sociaux
Le pire réside dans ses conséquences sur l’organisme. En 2008, l’association psychiatrique américaine conclut que 86 % des personnes dépendantes à Internet présentent des troubles de santé mentale comprenant la négligence personnelle, l’isolation sociale, des troubles du sommeil, la dépression, l’anxiété et des pensées suicidaires. Une étude taïwanaise de 2015, a comparé les dépendants d’Internet aux non-dépendants, les chercheurs ont découvert que les dépendants ont un taux de pensées suicidaires 47 % plus élevé en une semaine. Sans surprise, la même étude a également révélé que les individus sous l’emprise d’Internet et des réseaux sociaux ont un taux de morbidité psychiatrique 65 % plus élevé.
En plus des conséquences psychiatriques, les réseaux sociaux sont souvent vecteurs de cyberharcèlement et de comparaison maladive aux contenus trop parfaits présentés sur les réseaux sociaux. La courses aux likes ou encore cette compétition à poster les plus beaux clichés de soi ou de ses activités sont des éléments non négligeables quant à ce phénomène. Cela peut avoir de graves conséquences sur l’estime de soi de l’utilisateur, ses relations aux autres et sur son bien-être général.
De plus, la consommation des réseaux sociaux favorise une diminution de l’attention et de la concentration sur une seule tâche à la fois, notamment par le snack content, le fait de créer du contenu toujours plus court et stimulant, afin de garder l’utilisateur sur la plateforme.
Les raisons pour lesquelles nous consommons autant de contenus sur les réseaux sociaux
Alors, pourquoi nous obstinons-nous à passer des heures sur les réseaux sociaux ? Cette addiction est notamment causée par l’ennui, le besoin d’existence, ou encore le besoin d’échapper à la réalité et à ses problèmes personnels. La simplicité d’Internet engendre la création de contenus toujours plus addictifs pour les internautes, les plongeant dans un cercle vicieux duquel il est presque impossible de sortir.
L’autre explication, c’est ce qu’on appelle le syndrôme du FOMO. Cet acronyme signifiant “Fear of missing out” en anglais, illustre le vice psychologique de toujours vouloir être au courant de tout ce qu’il se passe dans son cercle d’amis et de famille, pour ne jamais rien en rater. Il est d’autant plus puissant que les algorithmes des réseaux sociaux rafraîchissent constamment le contenu, pour tenir l’utilisateur accroché à la plateforme, et en utilisant un langage culpabilisant pour qu’il ne se déconnecte pas.
Alors, quelles sont les solutions pour pallier ce problème ?
Il a été prouvé qu’il n’existe rien de mieux que de prendre une pause des réseaux sociaux. En effet, une étude britannique a révélé qu’il suffisait d’une semaine de pause pour réduire les dommages collatéraux comme l’anxiété et la dépression. Les participants à l’étude ont rapidement senti les bénéfices de cette limitation de l’utilisation des réseaux sociaux notamment une hausse de leur productivité, de leur sociabilité et de la qualité de leur sommeil.
L’autre solution, et vous l’avez probablement déjà remarqué sur votre smartphone, est celle introduite sur la plupart des appareils mobiles. Google, Apple et Samsung notamment ont introduit des services de bien-être numérique pour sensibiliser les utilisateurs sur leur temps d’écran et sur leur consommation des réseaux sociaux. Cela prend forme grâce à des programmes de concentration et le mode “ne pas déranger” par exemple, qui suspendent les notifications. D’ailleurs, les réseaux sociaux aussi s’y mettent progressivement : sur Instagram, chacun peut fixer une limite de temps passé sur la plateforme. Passé ce délai, elle vous enverra une notification vous disant que votre temps est écoulé et qu’il est temps de fermer l’application.
En somme, les réseaux sociaux sont les vecteurs de différentes problématiques, souvent expliquées par des comportements sociaux mais qui peuvent avoir une certaine influence sur notre psychologie. Dans ces cas-là, il existe des solutions proposées par les plateformes elles-mêmes pour limiter les effets néfastes qu’ils ont sur les utilisateurs. Cependant, il est bon de noter que l’utilisation des réseaux sociaux peut être sans danger pour notre bien être émotionnel et physiologique tant qu’on en fait une utilisation équilbrée. Dans un contexte professionnel, les réseaux sociaux permettent de donner de la visibilité à votre entreprise, ce qui est un bénéfice non-négligeable des réseaux sociaux parmi tant de conséquences néfastes sur notre bien-être.